En Europe et plus particulièrement en France, les fabricants de bois composite utilisent principalement de la farine de bois dur ou de bois résineux dans leur formulation.
C’est ce qui procure à la lame son aspect proche de celui du bois.
Cependant, à l’heure où les soupçons se posent surtout à l’égard des produits issus de la pétrochimie ; qu’en est-il du bois présent dans le composite ?
Celui-ci peut prendre une part importante dans la composition (entre 20 et 70%) !
Les classes de bois en fin de vie utilisés dans le composite
A,B,C… cela vous parle-t-il ? Il s’agit des classes de risque concernant le bois traité. Ce classement établit quels bois sont traités et lesquels ne le sont pas.
La classe A, ou « liste verte » – les bois non traités
Il s’agit ici des bois non traités, naturels secs ou humides. C’est d’ailleurs la meilleure classe de bois pour la fabrication d’un produit. Ce bois répond à la nomenclature ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), qui vise à défendre la biomasse des risques de nuisance et de pollution.
La classe B ou « liste orange » – les bois traités non dangereux
Les bois de la liste B sont des bois agglomérés, peints ou vernis, mais dans des proportions raisonnables : 1 à 2% de teneur en peinture, moins de 1% de vernis. 5 à 10% de fibres et colles pour les bois agglomérés. Pour faire simple, il s’agit par exemple des bois de déchetterie, anciens meubles et autres fenêtres.
Ces bois servent principalement à la production de panneaux de particules et la production de chaleur par incinérateur.
La classe C, ou « liste rouge » – les bois souillés et dangereux
Attention, danger ! On utilise à l’origine les bois de la liste C comme traverses de chemins de fer ou poteaux électriques. Par conséquents, ces bois sont imprégnés de sels métalliques et sont traités à la créosote et donc dangereux pour la santé. Ils ne sont normalement pas recyclés mais doivent être détruits en usines d’incinération de déchets spéciaux.
La classe A/B
Elle contient environ 60% de bois naturel de classe A et 40% de bois traité de classe B.
Mais d’où provient le bois utilisé dans le composite ?
En France, les principales ressources de bois sont :
- Le bois en fin de vie, issus du recyclage. On les appelle plus communément les bois de rebut. Ils peuvent être souillés (classe C) ou non souillés (classe A et B).
- Les sous-produits de l’industrie du bois. Il s’agit là des déchets collectés à chaque étape de la chaîne de première (scieries, papeteries) et deuxième (fabricants de meubles, charpentes) transformation. Ecorces, sciures, chutes… autant de déchets qui se valorisent par d’autres entreprises, notamment par les fabricants de bois composites. Ainsi, les scieries sont les principaux fournisseurs de matière première pour certains.
- Les ressources forestières : il s’agit des déchets issus de l’entretien des forêts, tels que les branches, les écorces ou encore les sciures.
- Les autres sources biomasse, issues de l’agriculture (coques et noyaux de fruits, déchets de céréales, rafle de maïs, balle de riz, etc.). Ces sources font l’objet de nombreuses recherches, de façon à trouver une alternative complète au bois, composant le plus répandu en matière de bois composite.
Pour aller plus loin sur le bois composite :
- Site de l’Ademe
- Site de l’Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement
Des alternatives au bois utilisé dans le composite, pour lutter contre la déforestation…
Le bois devenant une ressource rare, certains fabricants se sont donc mis à chercher de nouvelles alternatives plus compatibles avec leurs besoins et leur localisation géographique. C’est le cas par exemple de la marque Océwood® qui a finalement remplacé sa farine de bois par de l’anas de lin : seulement 120 jours de repousse, une production locale très florissante, une occasion de revaloriser les co-produits agricoles, des caractéristiques techniques aussi bonnes que celles du bois… autant de bons points qui en font une belle alternative au bois !